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Le Président de la Fédération Française de Volley-Ball, Eric Tanguy, a accordé aux médias une interview. Il revient sur la décision d'annuler toutes les éventuelles relégations et d'arrêter les championnats et coupes avec effet immédiat.

« Nous avons pris nos responsabilités »

 
Volley
Infos pratiques : 
  • 26/03/2020

Cette décision d'annuler les relégations est un soulagement dans le département, Saint-Laurent du Var (Elite Nationale Féminine et N3M), Antibes (N3F), Cagnes-sur-Mer (N3M) et le Cannet-Rocheville (N3F) étaient tous en zone rouge au moment de l'arrêt des championnats.

Le Président de la Fédération Française de Volley-Ball, Eric Tanguy, a accordé à notre média une interview. Il revient sur la décision d'annuler toutes les éventuelles relégations et d'arrêter les championnats et coupes avec effet immédiat.

Président, le handball a fait le choix de conserver des relégations. La FFVB, non. Pour quelles raisons ?

Conserver des descentes c'était la porte ouverte à tous les recours. Aujourd'hui, tous les clubs pouvaient encore se maintenir avec six ou huit matchs à jouer. Tous les clubs auraient pu faire valoir leur droit qu'il était possible de se sauver et si nous avions conservé des relégations il y aurait eu des préjudices évident. C'est donc aussi la mesure la plus éthique envers nos clubs, en supprimant les descentes directement on peut repartir sereinement pour la saison prochaine.

En revanche, les montées sont maintenues ?

Oui. Il était évident de respecter le travail des clubs et leurs investissements cette saison. Maintenant les commission vont déterminer les modalités et les annoncer rapidement.

La FFVB allège aussi ses contraintes d'engagement ?

En effet. Chaque club aura la possibilité de refuser une montée ou de ne pas repartir dans la même division. Je prends l'exemple d'une équipe qui serait dernière de son championnat. Nous lui ouvrons la porte pour se maintenir mais si le club souhaite de lui même descendre, il ne sera pas sanctionné financièrement ni sportivement, il aura le droit dès la saison prochaine de remonter. 

Votre sentiment au moment d'arrêter purement toutes les compétitions ?

Ce n'est pas de gaieté de cœur. Nous sommes des sportifs et ne pas aller au bout des championnats et des coupes, notamment pour les jeunes, est un vrai crève cœur. Mais c'est la plus sage décision. Nous n'avons aucune certitude sur une éventuelle reprise en mai ou juin et lancer les clubs dans des réservations d'hôtels et autres frais importants aurait été irresponsable de notre part. Nous devons penser à l'avenir des clubs. Nous sommes là pour leur donner un coup de pouce et ne pas les enfoncer. 

Certains auraient souhaité que la FFVB attende avant de se prononcer, mais la saison de beach approche...

Les premiers organisateurs de tournoi de beach, poussés par leur collectivité, sont déjà en train d'annuler leur manifestation. Nous sommes partis pour une crise longue il faut le comprendre. Quoi qu'il en soit, il y aura toujours des favorables et des défavorables à ce type de décision. Aucune ne pourra satisfaire tout le monde. C'était à nous de prendre nos responsabilités et nous l'avons fait. Il aurait fallu attendre une hypothétique reprise en mai ? Tout en prenant en compte une période de réathlétisation des sportifs ? C'était impossible. De plus, quelle assurance d'avoir les gymnases à notre disposition ? Nous devons protéger la santé des sportifs et ne pas les pousser à entrer en contact prématurément et risquer d'éventuelles contaminations. Nous devons tous sortir le mieux possible de cette situation qui, je l'espère, n’affectera pas l'envie de nos licenciés à se retrouver à la rentrée.

Comment allez-vous organiser l'été ?

Je compte proposer des activités, plus que d'habitude, durant l'été principalement autour du beach et du jeu sur herbe. Je pense que nos licenciés, éloignés des terrains trop longtemps, vont être en demande et en auront besoin. On travaille avec le bureau exécutif et les différentes commissions pour mettre tout cela en place.

La FFHB a fait le choix de supprimer les coupes de France notamment pour la Nationale 2 et Nationale 3 la saison prochaine. La FFVB peut-elle suivre ce chemin ?

Ce n'est pas à l'ordre du jour. Nos coupes de France sont qualificatives pour les coupes d'Europe. Le monde du volley-ball est attaché à la coupe de France et nous avons pour objectif qu'elle se tienne toujours.

Un dernier message à adresser aux clubs et à vos licenciés ?

Je leur souhaite de sortir de cette crise en bonne santé ainsi que leur entourage. Ce sont des moments difficiles mais il faut en profiter pour s'organiser, trouver des partenaires, même si j'ai bien conscience que ce sera difficile. Que chacun reviennent plus fort à la rentrée.

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